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Fêtes de Confréries (S. Roque, S. Vincent, S. Grégoire, S. André)

1.- Fête de Saint Roque et Saint Grégoire

Le 1er octobre 1662, l’Evêque de Calahorra, Juan Joanibie Echalar, autorisa la Confrérie de Saint Grégoire et Saint Roque d’Elciego, après avoir examiné les chapitres et les ordonnances.
Saint Roque se fête le 16 août. La fête religieuse en honneur du Saint se réalise dans l’Ermitage, restauré et bien conservé par ses confrères. Quant à la fête profane, elle se déroule dans le village.
D’autre part, Saint Grégoire se célèbre le 9 mai et ses confrères se réunissent la veille lors d’une messe des défunts et organisent ensuite un dîner de frères. Le lendemain, ils offrent du chocolat dans l'ermitage de Saint Roque, ainsi qu’une messe en honneur du Saint, représenté par une statue, vénérée dans l'ermitage.

2.- Fête de Saint Vincent
La fête de Saint Vincent correspond au 22 janvier, mais elle se déroule le dernier samedi du mois d'août. Il s’agit d’une fête très attachante, car elle réveille la nostalgie des habitants en rappelant les origines du village. Grâce à ses confrères qui nous invitent chaque année à participer au championnat de mus, au chocolat, aux spectacles de musique, etc., l'ermitage et son histoire restent biens présents dans la culture d'Elciego.

3.- Fête de Saint André
La fête du patron de la paroisse a lieu le 30 novembre. Une messe est organisée, ainsi qu'un dîner entre frères. Les confrères offrent également un apéritif aux autorités du village.
La figure de Saint André est très importante dans l’histoire d’Elciego ; la croix de Saint André est présente dans les entrées de nombreuses maisons.

Danses

Les plus beaux bijoux folkloriques qui se conservent actuellement à Elciego sont sans aucun doute les danses autochtones, que le village reproduit fidèlement tous les 8 septembre, sous le regard fixe et souriant de la Vierge de la Place. Ce mélange bigarré de sentiment populaire et de religion qui se fond sous une note musicale s’est maintenu dans notre village jusqu’à aujourd'hui, avec beaucoup d'affection et de fidélité. Nous allons essayer de décrire et de développer à grands traits les aspects présentant un intérêt majeur pour l'ethnographe, pour le curieux ou pour les habitants du village qui se déplacent chaque année, poussés par une force intérieure, pour profiter de ces danses et des cornemuseurs.
Jusqu’à il n’y a pas très longtemps, les cornemuseurs, notamment ceux de Villabuena et de Laguardia, ont été les moteurs de l'animation musicale pendant ces fêtes. Mais dernièrement, ce sont les cornemuseurs de notre village qui se chargent de cette fonction.

Huit filles dirigées et animées par le cachimorro dansent actuellement nos mélodies ancestrales. Les mouvements rapides, quelques-fois assez brusques, mais toujours rythmiques et symétriques, nous rappellent que les plus anciens du village, pendant leur jeunesse, exécutaient déjà ces mêmes danses et d’autres déjà oubliées. Aujourd’hui, les danseurs ont abandonné les bâtons, les cercles des tonneaux décorés et les bandes très variées qui illustraient leurs danses. Par contre, Cachimorro, toujours aussi moqueur et mystique, est le seul à avoir résisté le long de ces années. Sans doute, son rôle dirigeant et agressif a limité les changements féminins et plus doux.

Pendant ces 50 dernières années, cinq danses se sont reproduites à Elciego :

Pasacalles (ou marches à travers les rues du village) : S’utilisent pour accompagner la Vierge de la Place jusqu’à la paroisse et vice-versa. Également employés comme introduction et conclusion des danses.

La Danse : Elle commence avec une chorégraphie sous forme de « V » et réalise une série d'entrechats sous forme de huit pour terminer avec les bras étirés, parallèles au sol et les uns situés face aux autres.

Les quatre rues : Elle s’exécute avec des bâtons et se répète jusqu’à quatre fois au milieu d’une infinité de croisements et de décroisements.

L’Arbre : Il s’agit d’une danse voyante et exclusive dans tous le Pays. Malgré le fait d’être une Zinta Dantza, aucun croisement de bandes n’est réalisé. Ces dernières sont pendues d’un arbre. Les danseurs s’agenouillent et embrassent l'arbre et après y avoir accroché les dernières bandes, ils reviennent à leur position d'origine.

La Jota : Sa structure est différente de celle des autres danses. Peut importe son âge, c’est une danse toujours très populaire.

Les danseurs
Aujourd’hui, le groupe de danseurs est composé de huit filles et d'un cachimorro. Autrefois, huit garçons dansaient, accompagnés du cachimorro et d’un maître de ballet. Mais comme nous l’avons déjà dit, les danses sont viriles, avec des mouvements brusques et rapides, et très peu féminins. L’explication du changement du groupe de garçons pour un de filles est très simple :
Dans notre village, et sans doute dans la plupart des communes environnantes, il est plus facile de recruter des filles que des garçons.
Pendant les années quarante, la section féminine assuma la tâche de récupérer les danses, car pendant la période de guerre elles n'avaient pas été interprétées. Pour cela, elles organisèrent un groupe de filles, un total de huit, plus le cachimorro.


Vestiaire
Autrefois, les garçons portaient une chemise et des pantalons blancs la veille de la fête. Le jour des célébrations, ils ajoutaient une chemise blanche décorée avec des paillettes. Ils portaient également des espadrilles, une gaine rouge pour soutenir la chemise, un foulard ou bande de couleur croisée sur le corps, un foulard sur la tête (dénommé chorongo, décoré avec une branche de basilic) et un scapulaire de chacune des huit confréries qui existaient à Elciego, c’est-à-dire que chaque confrérie comptait avec son propre danseur.

Actuellement, les vêtements utilisés sont très différents. Voici l’explication :
En 1945, les danses d’Elciego furent représentées à Madrid, concrètement lors de la Feria del Campo. À cette époque le groupe venait tout juste d’être formé et il fallut adapter les costumes masculins pour les huit composantes qui réussirent à le faire de façon très habile : Le foulard ou bande qui croisait le corps des garçons fut remplacé par un châle de Manille, très à la mode à cette époque et encore plus à Madrid. La chemise blanche fut remplacée par une autre plus voyante, cédée par le groupe de Villabuena pour cette occasion. Le pantalon blanc fut éliminé et remplacé par des jupes ou cancans blancs jusqu'aux genoux avec une terminaison en dentelle. En dernier, la chemise blanche disparut en faveur d’une blouse également blanche avec des cols décorés, eux aussi, de dentelle. Les espadrilles et le foulard rouge sur la tête sont les seuls éléments des costumes masculins qui furent conservés.

Le cachimorro, seul homme du groupe, s’habillait avec un costume imprimé et polychromé, muni de larges bandes de couleur au cou et à la ceinture, avec des grelots et un bonnet pointu. Il dirigeait la danse avec un long bâton, à l'extrémité duquel fleurissait un tas de bandes de couleur. Il chaussait des espadrilles de différente couleur et il en était de même pour les collants. En voyant danser ce personnage, il est facile de deviner son rôle de maître de ballet, en dirigeant la danse, tout en amusant avec son image de bouffon, comme un cachimorro. Nous ne connaissons pas le moment où un personnage absorbe l’autre.

Composé au départ de garçons et de filles, les garçons disparaissent de ce groupe de danse à la fin des années 1970. En 2015, les anciens dantzaris masculins décident de récupérer le « paloteado » (danse des bâtons) avec la création du « Valduengo », accompagné de la musique des Gaiteros d’Elciego et chorégraphiée par Amagoia Egiluze et Jon Fernandez.

Cornemuse et Cornemuseurs

Nous avons jugé convenable de consacrer cet espace à la cornemuse, car il s'agit sans aucun doute de l’instrument autochtone le plus important, toujours très présent dans notre village et dans toute la région de La Rioja Alavaise. Dans les archives d’Elciego, il existe des documents qui décrivent la cornemuse comme l’instrument protagoniste de tous les évènements pendant le XVIIème et XVIIIème siècle, sans compter l’orgue des actes religieux. Sa présence était obligatoire dans tous les actes religieux et jours de fête du village.
Au XIXème siècle, notamment au début du XXème, la cornemuse fut souvent reléguée à un deuxième plan étant donné l’influence des bandes de musique, plus voyantes et à la mode. Mais la cornemuse n’a jamais abandonné ce rôle musical protagoniste dans les traditions festives d'Elciego. Comme racontent nos grands-parents, « sans cornemuse, il n’y a pas de fête ». Et, bien entendu, aucun voisin du village n’envisagerait de danser nos anciennes danses sans la présence de cet instrument.

Après cette petite introduction, nous allons décrire la relation suivante : Cornemuse-Cornemuseurs-Elciego.

La Cornemuse du XVIIème et XVIIIème siècle

Étant donné le manque de documents dans les archives municipales concernant les siècles précédents, nous réaliserons une brève analyse à partir de cette période. Nous ne croyons pas qu'il soit nécessaire de reproduire tous les documents concernant les cornemuseurs, c'est pourquoi nous nous limiterons à décrire brièvement les conclusions déduites d'après l’étude réalisée.
Il semblerait que le cornemuseur venait d’ailleurs, si nous tenons compte des frais de salaire journalier et de nourriture qui leurs étaient versés. D’autre part, dans quelques-uns des paiements il est spécifié « le cornemuseur qui vint de… » (années 1679-1680). Les montants assignés ne varient pas par rapport aux autres années.
Le musicien était seul. Le duo de cornemuses commence plus tard, vers la moitié du XVIIIème siècle, où la présence du tambour est reprise dans certains documents.
En 1707, le nom d’un cornemuseur est cité : Juan Jiménez ; (nous sommes en train d’étudier la possibilité qu’il puisse être voisin d’Elciego, dans l’attente de recevoir les actes de naissance et de décès des archives paroissiales pour être fixés.).
Au XVIIIème siècle, le nom de doulçaine apparaît pour la première fois dans un document de paiement, un nom qui coexiste pendant les années postérieures avec celui de cornemuse.
Le cornemuseur participait chaque année aux fêtes de Sainte Isabel et de la Vierge au mois de septembre. Il intervenait également quelques-fois lors des neuvaines ou rogations qui se réalisaient avec des processions et des danses.

La cornemuse au XXème siècle

Pendant la première moitié du XXème siècle, la présence des cornemuseurs se produisait lors des fêtes de septembre (dianes, marches, danses, etc.). Les cornemuseurs venaient des villages voisins de Villabuena et Laguardia, où la cornemuse enregistrait un important développement et, à partir desquels elle s'étendit à toute la région. Jusqu’aux années 40, ceux de Villabuena étaient chargés de cette tâche, mais ensuite ce fut le tour de ceux de Laguardia.
C’est justement au moment où la gloire de ces cornemuseurs commençait à s'éteindre (Perfecto Gil cesse de jouer à Villabuena ; Jesús Martínez décède après une longue maladie) et où la continuité de l'instrument dans la région paraissait compliquée, que les Cornemuseurs d'Elciego surgissent.

La motivation principale de ce groupe fut de fournir un support aux danses d’Elciego et de conserver la musique autochtone. En 1977, Jesús Fernández Ibañez et Juan Carlos Gómez Palacios forment le premier duo de cornemuseurs accompagnés au tambour par Juantxu Gómez Palacios. Les premiers pas furent cependant compliqués.
Jesús est obligé d’abandonner Elciego pour des raisons professionnelles et Juan Carlos recrute son frère qui commence à jouer la cornemuse. Par conséquent, José Luis Gallego passe au tambour et Víctor de Marcos le remplace ponctuellement. Les représentations commencent à augmenter et le groupe collabore avec d’autres musiciens de la région. Ils sont également invités à participer aux fêtes de quasiment toute Euskalerria (Vitoria-Gasteiz, Azpeitia, Azkoitia, Bayonne, Bilbao, Pampelune, Tudela, Saint Jean de Luz...) ; ils travaillent aussi à Barcelone, Villafranca del Penedés, Madrid, Séville, Tenerife et dans les festivals de musique ancienne de Najera et de Bruxelles.
D’autre part, ils participent à des concerts aux côtés de la Bande Municipale de Vitoria-Gasteiz, la Bande d'Elgoibar, de Laguardia, Elciego, Azpeitia, etc. et collaborent dans différents projets discographiques.
En 1987, ils enregistrent leur premier disque, ARABAKO DANTZAK, qui reprend les danses de Laguardia, Villabuena, Páganos et Yécora. En 1993 ils enregistrent leur deuxième disque et concluent ainsi ce projet. Il s’agit d'ARABAKO DANTZAK-II, dans lequel ils incluent les danses d’Elciego, de Kuartango, d’Oion et de Pipaón. Ce travail réunit toutes les danses existantes à Alava écrites pour la cornemuse, telle qu'elle se joue dans les différentes localités auxquelles appartiennent ces mélodies.

Leur troisième disque voit le jour en 1997. Les deux premiers sont des recompilations des danses d'Alava, mais ce nouveau travail est consacré aux cornemuseurs de la localité voisine de Laguardia : NICOLÁS GARCÍA et JESÚS MARTÍNEZ. Pour mettre en œuvre ce projet, ils ont sélectionné 22 titres des plus de 760 partitions du répertoire de Nicolás García, hérité et élargi par Jesús Martínez. La sélection finale inclut les rythmes les plus utilisés à cette époque, avec deux arrangements innovateurs : un pour Cornemuse et Bande et un autre pour Cornemuse et formation de musique latine. C’est à ce moment que surgit l’idée de collaborer avec la formation "The Latin Gasteiz Band".
La formation CORNEMUSEURS D’ELCIEGO & THE LATIN GASTEIZ BAND.  Les deux groupes avaient déjà collaboré dans le disque consacré à Nicolás García, en conjuguant le son de la cornemuse avec des instruments à vent-métal, une basse électrique et un large éventail d’instruments de percussion latine, et joué dans une série de concerts à travers Euskalherria. Ils se retrouvent en 1999 pour participer dans le disque HOMMAGE A JULIÁN ROMANO.
Ils sont actuellement en train de travailler sur un nouveau disque pour commémorer leur 25ème anniversaire en 2003. Un autre projet en commun est la publication d’un livre de partitions de leur répertoire qui inclurait également un parcours historique le long de leurs 25 années d’expérience en tant que Cornemuseurs d'Elciego. Ils envisagent d'autre part de lancer une exposition qui inclurait des photos, anecdotes, articles de presse, instruments, etc. Vous trouverez toute l’information concernant ces projets sur notre site.

Pour mieux connaître l’activité de ces musiciens, vous pouvez accéder au canal des Gaiteros de Elciego sur Youtube.

 

Fêtes de Sainte Isabelle

Il s’agit de la fête du 2 juillet. Il est vrai qu’elle n’a aucune relation avec cette Sainte. Il paraît que l’origine de la relation entre cette fête et l’"indépendance" d'Elciego repose sur une possible fête ou rituel du drapeau qui existait dans le village.
Actuellement, la fête consiste à honorer ce même drapeau qui préside tous les actes et synthétise tout le reste : la déclaration de la ville, le blason, l’indépendance, etc.
Lors d’un acte singulier, le drapeau est détaché à travers le balcon extérieur de la Mairie et le conseiller municipal syndic le porte jusqu'à la paroisse en procession pour le placer devant l'autel pendant la consécration, en signe de vénération et de respect.
Après la messe, les autorités et le village en général profitent des danses des cornemuseurs à l'emplacement du pilori, symbole de l'Indépendance du Village.
 

Fêtes Patronales de la Virgen de la Plaza

Ce sont les fêtes les plus importantes de la localité et elles se fêtent le 8 septembre. Le dimanche précédent, à l’Église, les fêtes sont déjà annoncées avec le Discours dont se charge une personnalité. Le groupe "Les illustres" commença à organiser cet acte en 1988 et depuis, il s'est reproduit tous les ans jusqu'en 2000, année où la gestion commença à être développée par la Mairie.

Le 7 septembre, c’est le jour de l’Offrande Florale à Notre Dame de la Place. Ensuite, les pétards annonçant le début des Fêtes sont lancés. La Place du village se met sur son trente-et-un et, bien évidemment, même notre Barrihuelo rejoint la fête, où les jeunes, les bras élevés et le cigare à la bouche, ne le perdent pas de vue jusqu’à son arrivée à la Mairie, attendant qu’il descende saluer tout le monde. C’est alors que la Bande de Musique, les Cornemuseurs et les Baigneurs à grosse tête partent de la Place pour parcourir les rues du village.
 
Le 8 septembre, c’est le grand jour et il est consacré à la Vierge de la Place. Les processions, la Messe solennelle et les différentes offrandes, ainsi que l’ambiance musicale des Cornemuseurs, les Danses jouées par la Bande et la présence des différentes autorités fournissent à ce jour un caractère singulier que tous les voisins adorent. L’ancienneté de ce rituel est constatée grâce à un acte datant du 6 septembre 1885. Les mises au toril, les fêtes populaires nocturnes, les concours, les spectacles et le taureau de feu, entre autres, amusent les adultes et les plus petits jusqu’au 11, où Barrihuelo, lui aussi fatigué, nous dit « à l’année prochaine » lors d’un acte très apprécié de tous et qui nous fait revivre les meilleurs moments et anecdotes de ces fêtes et que nous appelons "Enterrement de Barrihuelo" (Si vous souhaitez vous amuser en voyant le dernier enterrement, cliquez sur le fichier ci-joint). 

Les personnalités chargées du discours d'inauguration des fêtes:

1988Javier Cameno (Journaliste et Animateur Culturel)
1989Antxon Urrusolo (Journaliste et Présentateur à la Télévision)
1990Juan Claudio Cifuentes (Présentateur à la télévision et expert en Jazz)
1991Pedro Ruiz (Présentateur à la Télévision)
1992Antonio Guerrero (Directeur du journal « El Correo »)
1993Miguel Durán (Directeur Général de la ONCE)
1994Emilio Palacios (Professeur à l’Université Complutense de Madrid)
1995Patxi Antón (Écrivain et Gastronome)
1996Juanjo Mena Ostériz (Directeur d'Orchestre)
1997Camino Urdiain Martínez (Directrice des Archives Provinciales)
1998Luis Hernández Sánchez (Directeur Général d’Osakidetza)
1999Alberto Schommer García (Photographe)
2000Ángel Jaime Baró (Président du Conseil Régulateur de Rioja)
2001Fernando Savater (Philosophe)
2002Emilio Guevara
2003Alfredo Amestoy
2004Gotzone Mora
2005Florencio Asenjo Contreras (Maître)
2006Nerea Haig Santamaría (Directrice du magazine « Sustraia »)
2007Miguel Larreina (Directeur de la Maison du Vin, Laguardia)
2008Joseba Arregui (Ancien conseiller de culture du Gouvernement Basque)
2009Unai Vergara Díez-Caballero (Footballer professionnel)
2010Jesús Fernández Ibáñez
2011Manuel Ruiz Hernández
2012Gorka Aguinagalde
2013Gurutze Beitia
2014Gaiteros de Elciego
2015Maribel Salas y Santi Ugalde
2016José Ramón Triana

 

Fichiers attachés:

Entierro de Barrihuelo 2013

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Entierro de Barrihuelo 2012

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Entierro de Barrihuelo 2011

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Entierro de Barrihuelo 2010

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Entierro de Barrihuelo 2009

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Entierro de Barrihuelo 2008

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Entierro de Barrihuelo 2007

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Plan du patrimoine artistique

Fichiers attachés:

Plan

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Types de maisons

Jusqu’au XVIème siècle, Elciego dépendait de Laguardia. De cette époque, quelques bâtiments, qui ont aujourd’hui beaucoup changé, conservent toujours l’entrée avec l’arc en plein cintre et quelques propriétés affichent encore le blason avec la croix de Saint André sur la clé de la voûte. Ce blason indiquait alors les logements des membres de la confrérie qui composaient le noyau constitutif du village. Il paraît qu'il y en avait autrefois trente-trois, mais aujourd'hui seulement onze ou douze maisons le conservent.

Au XVIIème siècle, les premières "maisons palais" commencent à être construites, présentant entre elles des caractéristiques similaires. Elles remplissent toutes les mêmes fonctions économiques et résidentielles.

Il s’agit de maisons sous forme de blocs, compactes et cubiques avec une toiture à quatre pans. Celles présentant une meilleure conservation incluent toujours les auvents, normalement ultérieurs au XVIIIème siècle, composés de corbeaux richement taillés avec des motifs végétaux stylisés.

Les constructions baroques peuvent être classées en trois catégories : maisons agricoles ou artisanales, maisons seigneuriales et maisons palais. Ces dernières présentent généralement la même distribution. Le rez-de-chaussée abrite les dépendances liées à l’exploitation économique de la propriété (écuries pour animaux, entrepôts pour le stockage d’outils, etc.). L’escalier occupe une place très importante. Il est normalement couronné par une lucarne et il relie les différents étages ; la distribution du premier étage se réalise autour de l'escalier. Au premier étage, la cuisine avait un rôle important, mais sûrement pas autant que dans les modèles les plus populaires de logement, où elle représentait une pièce essentielle. Il faut également souligner le rôle du salon, une large pièce-salle à manger ouverte sur la façade principale, sur la porte d’entrée. Le système salon-chambre à coucher est également commun et fonctionnel à cette époque. Quelques-unes de ces demeures incluaient également une galerie ouverte.

Dans la région de la Rioja Alavesa, la décoration extérieure inclut des blasons et, surtout, des ferrures intéressantes qui ne sont normalement pas antérieures au XVIIIème siècle et qui se forgent en imitant des modèles précédents. À Elciego, il existe de magnifiques démonstrations de ces travaux, comme par exemple la Maison « des fers ».

Palais Navarrete Ladrón de Guevara ou "Maison des fers"

Elle est située sur le côté nord de la Place du village. C’est la maison natale de Francisco Manuel Navarrete Ladrón de Guevara, Évêque de Mondoñedo et Archevêque de Burgos, qui ordonna la réalisation d’un retable dans l’église paroissiale et qui est aujourd’hui placé sous l’organe.
Cette maison est populairement connue comme la Maison des Fers. Il s’agit d’une magnifique demeure baroque de deux étages et sous-sol, munie d’un impressionnant balcon en angle, imposant depuis la perspective de la Place du village. Les balcons reposent sur des consoles splendides en fer qui démarrent quelques fois à même le sol. Le travail de forgeage qu'elle affiche est considéré comme excellent, non seulement dans l'entourage de la Rioja Alavaise, mais également au Pays Basque.
L’extérieur conserve le travail remarquable de menuiserie des corbeaux taillés de l’auvent qui se soutiennent sur la corniche, sur la partie appartenant au nº2 et qui est la mieux conservée de toutes. Cependant, il est possible qu’à l’intérieur, ce soit l’une des constructions ayant le plus perdu au cours du temps. La maison est actuellement divisée en trois logements qui occupent les numéros 2, 4 et 6 de la rue du Nord, ce qui a déterminé sa restructuration intérieure. L’accès original se réalisait par le nº4, où démarre l'escalier, sous un arc surbaissé et soutenu par des impostes taillées, qui culmine sur une voûte impressionnante avec une lucarne au centre. Le blason situé à l’angle comprend deux fronts : sud et ouest. Il est postérieur et c'est le blason de l'évêque, mais avec des éléments de sa noble maison, soulignés de façon très simple et stylisée.

Palais Ramírez de la Piscina

La maison seigneuriale urbaine des Ramirez de la Piscina se trouve aux numéros 1 et 3 de la rue del Barco, à l’angle S-E de la Place du village. Ce sont deux palais baroques datant du XVIIème et du XVIIIème siècle et dont l’extérieur se conserve en très bon état. Ces bâtiments de deux étages se caractérisent par une grande sobriété et comme le reste des maisons de ce type dans le village, ils sont construits en pierre de taille. Les grilles sont de bonne qualité dans les deux bâtiments, celles des deux avant-toits des balcons disposent de barreaux annelés de double épi, de mains courantes en tôle découpée et de consoles avec double volute. La menuiserie est de bonne qualité, comme indiquent ses corbeaux taillés qui se soutiennent sur une corniche également taillée. La façade principale est décorée de deux blasons, l’un d’eux à l’angle, appartenant aux Ramírez de la Piscina.
Elle réunit toutes les caractéristiques typiques de ce type de constructions en ce qui concerne la distribution intérieure. L'escalier est couronné d'une lucarne sous forme de coupole polychromée.

Elle dispose également d’une cave située au sous-sol, réalisée par concaténation de voûtes en demi-berceau et brisées, terminées par des voussoirs avec des pierres de taille allongées. La cave est composée de galeries qui démarrent sous l’immeuble, traversent la rue et finissent dans le pâté de maisons d’en face. Le tracé original a été respecté sur la partie arrière des bâtiments qui conservent toujours les cours.
Ce palais a été déclaré Monument dans la catégorie de Bien Culturel Qualifié par le Gouvernement Basque.

Palais Zárate Nabar

Il s’agit d’une maison palais du XVIIIème siècle qui comprend les numéros 14 et 16 de la rue Capitán Gallarza. Extérieurement, c’est une construction de deux étages en pierre taillée, avec un bon travail de forgeage et des balcons latéraux soutenus sur des consoles ; le joli balcon central repose également sur une merveilleuse console en pierre. Un blason avec la légende Zarate Nabar est placé asymétriquement sur la façade principale.

L’intérieur présente toutes les caractéristiques typiques de ce type de construction (étage supérieur utilisé comme logement et l'inférieur comme entrepôt, pour le bétail, etc.). Le portail perré forme un dessin avec l'ébauche du blason qui domine le palais et les larges escaliers démarrent sous un arc surbaissé. La maison est actuellement divisée en deux logements, ce qui a provoqué des modifications intérieures, mais pas aussi radicales que dans le cas de la Maison des Fers.

Le Pilori et la Croix

Le Pilori

Le pilori se situait à l’endroit connu sous le nom de « el Rollo ». Il s’agit de la partie la plus élevée du village, car cette colonne représentait l’autorité de la ville d'Elciego pour exercer la justice sociale et civile, lorsqu'au XVIème siècle elle obtint l'indépendance de Laguardia. Suite à cela, Felipe II permit à Elciego de disposer de la potence, du couteau, du piège et du pilori, les insignes d’autorité des villes de l’époque.
Il s’agit d’un rouleau de justice cylindrique et terminé par un tronc de cône.

Croix

Avant d’expliquer l’origine de cette place, il faut préciser quelques données :
1º.- L’emplacement original de ce que nous connaissons aujourd’hui comme « la Croix » et qui autrefois se dénommait « Crucifix » n'est pas l’actuel, car le crucifix se trouvait dans le croisement de chemins entre Villabuena, Navaridas et Laguardia.
2º.- L’emplacement du crucifix ne répond pas à l’existence d’un croisement de chemins (duquel dériverait la croix), mais à la présence d'un Calvaire dont la croix en ferait partie sur le chemin de Villabuena.
3º.- Il existe un autre composant assez détérioré de ce Calvaire sur la route de Villabuena ; il pourrait s’agir d’une petite chapelle funéraire qui se plaçait près de la quatorzième et de la dernière croix du Chemin de Croix et où l’on priait à la fin de ce dernier, connu à Elciego comme "les Os de Jésus-Christ". Il s’agit d’une construction robuste et en pierre de taille assez abîmée, dont les mesures sont 3.36 x 1.54 et 1.82 m. de hauteur, couronnée par une toiture sous forme d’auge inversée. Sa décoration ne conserve pratiquement aucun élément, hormis de petites niches flanquées de deux orifices circulaires sur tous ses côtés et dont nous méconnaissons les fonctions. La croix est actuellement restaurée et elle a été déplacée aux jardins proches du cimetière en raison de son caractère funéraire.

La Place de la Croix

Au centre de la Place de la Croix se trouve le piédestal, érigé sur trois marches en pierre, qui accueille « le Crucifix ». La croix actuelle date de la République, période pendant laquelle l’originale fut détruite. La partie la plus intéressante aujourd’hui est le piédestal, car ses quatre côtés affichent des figures d’évangélistes avec leurs représentations. Elles sont assez détériorées en raison de la rigueur du climat.
Il est possible que les reliefs soient de style maniériste, mais cela ne peut pas être confirmé. Néanmoins, en 1705 il existait déjà des mentions sur le besoin de décorer la croix.
Cette place se trouve à l’endroit où le syndic, le maire et le curé accueillaient le « bulero » (distributeur des bulles de la Sainte Croisade et collecteur des aumônes) avec les bulles du Primat d’Espagne.

Mairie

La Mairie fut construite comme tous les principaux bâtiments administratifs basques du XVIIIème siècle. C’est-à-dire, un premier étage avec un portique dont l’arcature, ouverte à la place, est munie de six travées en demi-cercle avec des impostes. Quant au deuxième étage, il abrite les dépendances qui s’ouvrent sur la place en quatre travées et deux larges balcons, entre lesquels se trouve le Blason Impérial de Felipe II. Les côtés du bâtiment conservent deux portes d'accès sous un arc en plein cintre qui pourraient appartenir à une ancienne marie ou à un bâtiment semblable.

Chapelle de la Vierge de la Plaza

La Basilique de la Vierge de la Place est une construction du XVIIIème siècle, mais elle se situe sur une édification antérieure (possiblement de style gothique du XIVème). Le seul élément conservé est une magnifique sculpture du type "Andra Mari" du XIVème siècle de la Vierge de la Place.
La voûte est semi-sphérique, segmentée par des nerfs, quasi baroques, unis en un médaillon avec le pigeon du Saint Esprit, encadré par huit anges.
La base de la construction est irrégulière. L’intérieur dessine un octogone qui à l’étage supérieur apparaît sous la forme de 4 arcs brisés et étroits et 4 arcs en plein cintre et larges qui s’alternent. L'intérieur nous laisse découvrir trois retables de style baroque décadent, presque rococo, avec des colonnes corinthiennes ; les latéraux sont consacrés à Saint Antoine et à Saint Joseph et le centre fait honneur à la Vierge de la Place. Cette vierge inspire une grande dévotion parmi les habitants d'Elciego. Les fêtes patronales du 8 septembre lui rendent hommage.

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